Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/233

Cette page n’a pas encore été corrigée

pas avoir d’autres futurs que ces tems là, car il n’est pas convenable de parler de l’avenir d’une manière absolue dans un mode subordonné.

Les derniers tems de chaque espèce dans le subjonctif, sont comme dans l’indicatif, presque inutiles, et ne se trouvent qu’en français. Tous ont à-peu-près la même valeur que ceux auxquels ils correspondent ; et n’en diffèrent que par une modification qui exprime l’idée de dépendance ou de subordination. C’est cette expression de dépendance qui caractérise ce prétendu mode, qui fait que la valeur de ses tems n’a ni fixité, ni précision, parce qu’elle est toujours subordonnée au sens du verbe qui le régit. C’est aussi ce qui fait qu’il ne peut être employé que dans une phrase subordonnée, et jamais dans une phrase principale : et c’est encore pour cela que, malgré l’opinion de quelques grammairiens, aucune des formes des verbes qui peuvent être employées dans une phrase principale, ne doit être attribuée au mode subjonctif. On a vu ci-dessus les raisons qui me font regarder ce mode comme très-peu utile.

à l’égard du mode impératif, il a trois tems