tais, eram, io era, ich war, i was, exprime une existence passée au moment où l’on parle ; mais il l’exprime en même tems, comme présente relativement à une autre époque que l’on fixe, ou que l’on ne fixe pas. Par cette raison, il est bien nommé passé imparfait.
on pourrait même, si ce n’était pas réunir deux idées contradictoires, l’appeler passé présent ; car il est encore un présent sous un rapport. Aussi, dans toutes les langues, est-il un tems simple marqué seulement par un changement de forme, et jamais un tems composé. Il ne pourrait l’être que par le participe passé, et alors il serait trop passé, passé trop absolument. On y peut joindre sans contre-sens le participe présent, et dire, io era essendo, ich war seyend, i was being, j’étais étant :
mais c’est un pléonasme. Toutefois, ce pléonasme même en fait sentir la vraie valeur. Ce tems est très-utile, et on peut dire nécessaire ; aussi existe-il dans toutes les langues.
Après j’étais, vient j’avais été, fueram, io era stato, etc. Il exprime aussi une existence contemporaine d’une existence passée, une existence présente dans une période