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les nombres et les cas, et il doit avoir les trois genres : et cela, pour pouvoir s’accorder avec les substantifs, dans toutes les circonstances. Aussi, les participes éprouvent-ils ces modifications, dans les langues, où les autres adjectifs sont déclinables.

Enfin, quand le verbe est attribut, il faut qu’il exprime le rapport de concordance avec son sujet.

Pour cet effet, il doit marquer les nombres ; aussi les marque-t-il toujours dans les langues un peu perfectionnées.

Il est très-peu utile qu’il marque les genres : aussi n’y a-t-il, que je sache, que la langue hébraïque, et, je crois, la langue suédoise, dans lesquelles il les marque.

Il n’a pas besoin de marquer les cas, car il est de sa nature de n’avoir jamais à s’accorder qu’avec des noms au nominatif. Aussi ne les marque-t-il jamais.

En revanche, il doit marquer les personnes ; et c’est une fonction qui lui est exclusivement réservée.

Aussi la remplit-il dans toutes les langues. Je crois même, que d’avoir des personnes, est le signe caractéristique que le verbe est attribut, et que, quand on l’emploie, on prononce actuellement que