pour donner des noms différens à des choses aussi analogues. J’appellerai donc aussi déclinaisons, les variations des verbes ; et je comprendrai sous ce nom générique tous les changemens qu’éprouve leur forme primitive, soit par des syllabes ajoutées à la fin ou au commencement, soit par des lettres intercallées dans le corps du mot, comme cela est usité dans certaines langues.
Les déclinaisons des verbes sont des moyens de syntaxe, c’est-à-dire de coordination, comme celles des noms et des adjectifs : mais elles ont des particularités remarquables qui naissent de la nature de cet élément de la proposition.
Le propre du verbe est d’exprimer l’existence, soit l’existence abstraite et en général, comme fait le verbe être, soit une existence particulière, une certaine manière d’être déterminée, comme font tous les verbes adjectifs.
Quand ces verbes expriment purement et uniquement cette existence générale ou particulière, sans ajouter aucun accessoire à sa simple énonciation, ils ne sont rien que le nom de cette existence ; ils sont ce qu’on appelle au mode infinitif. être est le nom de cette qualité, de cette proprié