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des signes comme instrumens de la pensée ; actuellement il faudrait tâcher de trouver les causes de cet effet. Malheureusement

    qui est lui-même une idée de quantité et en a toutes les précieuses propriétés.

    Par ce moyen, il n’y a jamais ni incertitude, ni obscurité, ni variation dans la valeur des élémens du discours de cette langue, et il en résulte un effet tout particulier, c’est qu’on n’a jamais besoin de songer à la signification de ces signes pendant tout le temps qu’on les combine : on est toujours sûr de la retrouver quand on voudra ; elle n’aura souffert de changemens qu’en plus ou en moins, et ils auront tous été marqués par les changemens de formes ou de positions qu’auront éprouvés les signes. Pourvu qu’on ait observé scrupuleusement les règles de la syntaxe de cette langue, qui ne sont autre chose que les règles du calcul, on est certain d’arriver à une conclusion juste, c’est-à-dire exactement qu’on n’a eu nul besoin de savoir ce qu’on disait pendant tout le temps qu’on a raisonné : aussi ne le sait-on jamais. Un calcul algébrique ressemble parfaitement et rigoureusement au discours d’un homme qui commencerait par une proposition vraie et finirait par une autre proposition vraie, et aurait toujours parlé dans l’intervalle d’une manière inintelligible pour les autres et pour lui-même, et sans faire de faute de langue ; mais la conclusion d’un tel personnage, bien que vraie par hasard,