l’appelle sept ; sept plus un, je l’appelle huit, et ainsi de suite ; et tout cela pour avoir eu le signe un et m’en être servi à créer le signe deux. Alors je vois clairement que tous ces nombres sont à la même distance les uns des autres, et que cette distance est égale à l’unité ; chacun de ces noms est un point de repos pour ma pensée ; il fixe le rapport observé entre l’idée qu’il représente et les idées antérieures et postérieures ; il constate des comparaisons faites que je ne suis plus obligé de recommencer, et desquelles je pars pour en faire d’autres : je n’ai plus besoin d’avoir actuellement le souvenir vif de l’impression que faisaient sur mon œil six corps rangés à côté les uns des autres, je vois distinctement que six est entre cinq et sept ; qu’il est cinq plus un, et sept moins un : qu’on me propose de le retrancher de sept, je reconnais nettement qu’il me restera un ; si je veux l’ajouter à sept, je puis le faire partiellement ; il m’est aisé de sentir qu’en disant huit j’ai ajouté un à sept, qu’en disant neuf j’y ai ajouté deux, qu’en disant dix j’y ai ajouté trois, qu’en disant dix-un ou onze j’y ai ajouté quatre, qu’en disant dix-deux ou douze j’y ai ajouté cinq, et enfin
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