toujours, si l’étalon en était perdu ; mais quand elle serait de pure convention, elle pourrait toujours servir de mesure.
Pour la durée, c’est, comme nous l’avons dit, par l’intermédiaire du mouvement qu’on rapporte ses parties aux parties de l’étendue ; et, dans tous les mouvemens possibles, c’est celui de la terre sur son axe qui sert de type. Ainsi une heure, un siècle, une minute, ne sont autre chose que tant de milliers de lieues parcourues par un point de l’équateur de la terre dans sa révolution diurne. Que les mouvemens plus ou moins accélérés de toutes nos machines à mesurer le temps ne vous fassent donc pas illusion ; l’étendue qu’ils parcourent sert, comme nous l’avons dit, à constater qu’ils sont faits ; mais qu’elle soit plus ou moins grande, cela est fort indifférent, parce qu’elle ne sert pas directement de mesure, mais seulement à rapporter le mouvement qu’elle constate à la mesure commune de toute durée, le mouvement de la terre sur son axe. C’est pour cela qu’une heure est également représentée et mesurée et par l’aiguille qui fait le tour du cadran pendant ce temps, et par celle qui n’en fait que la douzième partie, et par celle qui le par-