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de mesure. D’ailleurs je n’ai aucun moyen pour constater les limites de la durée de chacune. Je n’ai donc pas l’idée de temps, qui n’est que celle d’une durée mesurée[1]. Nous allons voir comment elle nous vient, en examinant comment nous mesurons les effets sensibles des propriétés des corps. Nous commencerons par l’étendue.
CHAPITRE X.
Continuation du précédent ; de la Mesure des Propriétés des Corps.
Nous l’avons déjà dit, la propriété d’être étendu consiste à pouvoir être touché continuement par notre main qui se meut. Un corps n’est étendu que parce qu’il a des parties telles, qu’il faut faire une certaine quantité de mouvement pour aller des unes aux autres. Mais comment évaluons-nous, mesurons-nous la quantité de son étendue ? La manière en est simple et directe. Nous
- ↑ Cette définition du temps, qui m’a été contestée, est celle de Locke. Essai sur l’Entendement humain, liv. II, chap. 14.