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L’article de la vue a souffert plus de difficulté ; la plupart des idéologistes ont cru, il est vrai, que quand des rayons de lumière frappent notre œil, il nous est impossible de méconnaître que l’objet qui nous renvoie ces rayons est la cause de cette impression, et que, puisque ces faisceaux de lumière frappent différens points de notre œil les uns à côté des autres, et occupent ainsi une certaine étendue dans notre organe, nous sommes forcés de les rapporter de même les uns à côté des autres dans une certaine portion de l’espace, et par conséquent de reconnaître que l’objet qui nous les envoie est étendu, est un corps.

Je ne peux pas ici discuter à fond cette opinion, parce qu’il faudrait que vous connussiez bien ce que c’est que la propriété des corps appelée l’étendue, dont ces philosophes ne se sont jamais fait une idée bien nette, et que vous ne pouvez le comprendre complètement qu’après les explications que je vais bientôt vous donner de la manière dont nous la connaissons. Mais je puis dès ce moment vous faire part des deux objections générales que l’on fait à ceux qui prétendent que les impressions de la vue nous