genres, et d’espèces, et toutes celles qui dérivent de celles-là.
Rappelez-vous que dans le chapitre du Jugement, lorsque je voulais vous prouver que dans tout jugement quelconque vous ne comparez jamais ensemble que deux idées, je vous citai cette proposition, L’homme qui découvre une vérité est utile à l’humanité tout entière, et je vous montrai que le sujet et l’attribut, quoique composés tous deux de beaucoup d’idées différentes, n’en formaient pourtant chacun qu’une seule qui était la résultante de toutes les autres. Si vous aviez donné un nom unique à chacune de ces deux idées, elles seraient restées fixées à jamais dans vos têtes, vous n’auriez plus besoin de les refaire ; et toutes les fois que l’occasion d’employer l’idée d’homme qui découvre une vérité, ou celle d’être utile à l’humanité tout entière, se représenterait à vous, vous vous serviriez de ces deux noms comme de tous les autres termes de la langue. Eh bien ! C’est ainsi que de toutes les sensations que vous cause un objet, et de toutes les propriétés que vous lui découvrez, vous faites un seul groupe, une idée unique, qui est l’idée de cet être,