Comme poème, comme musique, le Vaisseau
Fantôme[1]
est la première œuvre vraiment
originale de Richard Wagner. Les Fées, Défenae d'aimer, Rienzi. ne contiennent
gnère que des promesses. Toutes ces partitions,
coulées dans le moule ordinaire, sont
inspirées de Weber, de Meyerbeer, voire
même d’Auber et de Bellini. Avec le Vaisseau
Fantôme, au contraire, la personnalité
du grand génie qui devait avoir une influence
si considérable sur les destinées de l’Art, se
dégage complètement et s’affirme avec une
rare puissance. A partir d’aujourd’hui une
ère nouvelle s’ouvre pour le compositeur :
celle de la gestation et de l’éclosion ininterrompue
de dix partitions admirables.
Le Vaisseau Fantôme, malgré certaines imperfections, tient une belle place dans cette galerie d’étonnants chefs-d’œuvre à laquelle il sert, en quelque sorte, de porte d’entrée.
- ↑ Le titre allemand du Vaisseau Fantôme est Der Fliegende Hollœnder (le Hollandais volant).