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et la ligue de l’enseignement

création d’une Ligue ? Elle y voudrait sans doute avoir l’œil et la main.

« L’œil, oui, tant qu’elle voudra, écrivait au Temps Jean Macé le 1er décembre 1866 ; cela ne nous gênera jamais, n’ayant rien à faire qu’elle ne puisse voir.

La main : non ; ni elle ni personne. »

Et pour qu’elle n’eût pas la tentation de l’y mettre, Jean Macé recommandait d’observer strictement l’engagement pris dans la formule d’adhésion. Il revenait sur l’exemple de la société des bibliothèques du Haut-Rhin « qui fonctionne en toute liberté depuis trois ans passés, sans que l’autorité y ait mis encore une seule fois, je ne dirai pas la main, mais l’œil, ce qui est plus. »

« Il est vrai que nos fenêtres sont ouvertes et qu’on sait fort bien qu’il n’est pas nécessaire d’y regarder. »

C’est sur ce pied-là qu’il fallait absolument mettre la Ligue.

« Ceux qui signent en ce moment des listes d’adhésions s’y engagent en les signant, et je n’admets pas qu’on prenne un engagement pour rire, quand rien ne vous y force. Cela étant, en quoi l’au-