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et la ligue de l’enseignement

vous le rappelez, et nos publications n’ont peut-être pas été inutiles au mouvement de bibliothèques populaires qui se répand aujourd’hui par toute la France.

C’est à ce que j’avais sous les yeux que j’ai pensé en émettant une idée que je n’ai pas rapportée de Belgique. C’est elle qui m’y avait fait aller. Élargissez le cadre de notre œuvre des bibliothèques pour y faire entrer toutes les formes possibles de l’enseignement populaire ; étendez à toute la France ce qui est circonscrit ici dans un département ; vous aurez juste notre Ligue de l’Enseignement telle que je la conçois.

… Au surplus, j’en vois une (une organisation), en gros, qui me paraît à peu près forcée. Les cercles locaux commenceraient par s’organiser partout où les adhérents pourront former un noyau suffisant. Ils s’entendraient entre cercles voisins, si leurs membres ne sont pas assez nombreux, pour envoyer des délégués à une première assemblée générale qui règlerait ce qu’il y aura à régler. Le tout sous l’œil de l’autorité et d’accord avec elle, c’est entendu. Je ne demanderais pas mieux pour mon compte, quand bien même ce ne serait pas nécessaire. »

Cette assemblée, Jean Macé eût désiré qu’elle se tînt à Paris, au moment de l’Exposition de 1867.

Il ajoutait :

« Maintenant cette Ligue une fois constituée, une