Page:Dessoye - Jean Macé et la fondation de la Ligue de l'enseignement, 1883.djvu/78

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
56
jean macé

desquels ils sont faits ? Le pourrait-on d’ailleurs, quel besoin s’en faisait sentir ? Et il citait l’exemple d’un maire des Pyrénées-Orientales qui s’était mis de moitié avec l’instituteur dans les cours d’adultes de son village.

« Qui lui a dicté son devoir à celui-là ? Qui lui a envoyé sa direction ? Quel programme a-t-il fait venir de Paris pour enseigner ce qu’il savait à ses concitoyens illettrés ?

Des activités personnelles, voilà ce qu’il faut à la Ligue. C’est par là qu’elle vivra et qu’elle fera. »

Ce qui se passait au sein du Comité de la Société des Bibliothèques du Haut-Rhin pouvait d’ailleurs servir d’exemple.

« Nous n’avons autorité sur personne, écrivait Jean Macé au rédacteur de l’Industriel alsacien. Chaque commune fait sa bibliothèque et l’administre comme elle l’entend. Nous n’avons rien à faire entre nous qu’à constater les résultats obtenus, nous communiquer les tentatives faites pour propager notre œuvre, chercher quels moyens, quels hommes on pourrait employer pour la faire entrer dans les cantons rebelles, extraire enfin de notre correspondance les renseignements utiles. Le bulletin de nos séances en porte ensuite le résumé à la connaissance de tous les membres de la Société. Il va même plus loin, si vous