Page:Dessoye - Jean Macé et la fondation de la Ligue de l'enseignement, 1883.djvu/74

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
52
jean macé

nellement au développement de l’instruction dans leurs pays, déclarent adhérer au projet d’établissement en France d’une Ligue de l’enseignement, au sein de laquelle il demeure entendu qu’on ne servira les intérêts particuliers d’aucune opinion religieuse ou politique.

Ils s’engagent à en faire partie quand elle sera constituée, et à souscrire annuellement chacun pour la somme portée à la suite de son nom. »

Un mois après, le 15 décembre, 510 adhésions étaient déjà parvenues à Beblenheim ; le 15 février suivant, on en comptait 2 109 ; le 15 mai, elles atteignent le chiffre de 4 075. Les recettes de la souscription s’étaient élevées à 7 202 fr. 35, les dépenses à 2 928 fr. 95. Un an après la publication du manifeste, le 15 novembre 1867, Jean Macé pouvait annoncer, dans son « rapport sur la première année de propagande de la Ligue de l’enseignement en France », qu’au 1er novembre, les adhésions étaient au nombre de 4 792, dont 4 751 pour la France, réparties sur 77 départements ; 41 étaient venues des pays étrangers, Belgique, Angleterre, Allemagne, Suisse, Italie, Russie, Égypte, États-Unis et jusque de Singapore.

Douze départements seulement, sur 89, n’avaient rien fourni à la Ligue : c’étaient les Alpes-Maritimes, l’Ariège, l’Aude, les Basses-Alpes, la Corrèze, la Corse, les Côtes-du-Nord, la Haute-Loire, le Lot, la