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et la ligue de l’enseignement

cidé à tenter quelque chose. La Société des bibliothèques du Haut-Rhin avait réussi, pourquoi n’en serait-il pas de même de la Ligue ?

Le 25 octobre, Jean Macé lançait un premier appel à ses concitoyens dans l’Opinion nationale. Il exposait l’organisation de la Ligue belge, puis se demandait pourquoi nous n’aurions pas aussi notre ligue de l’enseignement.

« Nous ne sommes pas tout à fait, c’est vrai, ajoutait-il, dans les mêmes conditions que nos voisins. Il nous faut des autorisations dont ils n’ont pas besoin, et le programme à présenter devra probablement être moins large que le leur. Mais quand il s’agit d’un intérêt aussi majeur pour le pays, ce qu’on ne peut pas faire doit-il jamais empêcher de chercher à faire ce qu’on pourrait ? Une coalition organisée dans tous nos départements entre tous les hommes de bonne volonté qui ne demandent qu’à travailler à l’enseignement du peuple, sans plus, cette coalition ne serait pas de trop pour ce que nous avons à faire. Les Belges en sont encore à se préparer au suffrage universel, et nous le tenons : il nous tient, si vous aimez mieux. »

Il terminait par ces mots :

« Pourquoi, puisqu’on parle de remanier notre système militaire, pourquoi, à côté de l’armée régu-