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et la ligue de l’enseignement

d’abord, est allé toujours en augmentant. La commune, qui n’a acheté encore que pour 16 fr. 10 c. de livres, aura payé bientôt plus de 400 fr. de reliure. De décembre 1862 à la fin de juillet 1863, 50 volumes seulement avaient été lus : on en compte aujourd’hui 860. Une grande armoire faite au printemps de 1863 pour recevoir les livres, et placée dans un corridor de la maison d’école pour ne rien déranger, a fini par devenir insuffisante. Il a fallu en commander une autre, et le corridor devenant trop petit à son tour, on a fait une place dans la grande salle de classe, où la bibliothèque a trouvé enfin un domicile sérieux. Elle finira probablement par être un jour chez elle ; mais c’est un détail accessoire dont elle peut se passer impunément. Un premier catalogue avait été distribué dans la commune au mois de novembre dernier. Un second est devenu nécessaire : il vient d’être imprimé ces jours-ci. Il est question d’établir à Beblenheim le système de Ribeauvillé[1]. Présentement on s’en tient à une taxe de 5  cent. par volume prêté, avec faculté d’emprunt gratuit pour ceux qui le réclameraient : personne ne l’a encore réclamé. Du reste, c’est là le seul article du règlement. On vient prendre les livres quand on veut, et on les rapporte quand on les a lus. La commission a

  1. Le prix de la location est de 5 cent. par volume, mais on a établi des abonnements à l’année, qui sont considérés en même temps comme des souscriptions, et dont le taux varie de 5 fr. à 2 fr., au gré des souscripteurs (Même rapport).