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jean macé

la société ne le connaît pas. Payer ou ne pas payer, toute la question est là. Et c’est la loi qui l’a posée ainsi, la loi, c’est-à-dire l’interprète avoué de la conscience publique, l’expression suprême des notions courantes de justice et de raison. Ah ! voisin, nous ne sommes pas toujours plus forts que les ignorants nos ancêtres. »

Personne aujourd’hui ne songe à détruire le suffrage universel ; n’y aurait-il pas cependant profit réel à répandre le petit livre où se trouvent de telles pages ? Elles sont bien de nature à frapper l’esprit même le plus grossier.

Les Vertus du Républicain ont des pages plus actuelles et non moins bonnes à tous égards. L’auteur est pris d’une sorte de terreur en présence de l’inconnu qui s’ouvre sous les pas de la République naissante. Il faudra bien de la vertu pour naviguer au milieu des dangers. Et avec une émotion sincère qui empoigne le lecteur dès les premières lignes, l’auteur recommande à ses concitoyens l’amour, le sentiment de la dignité humaine, le courage, la générosité, la politesse, la constance, la modération, la modestie, le désintéressement, la franchise, la justice, le patriotisme.

Il termine ainsi :

« Le vent qui passera sur la France se chargera d’emporter par delà les fleuves et les montagnes les