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AVIS AU LECTEUR

dans toutes les communes de France ; ce qui ne veut pas dire que toute idée religieuse sera bannie des écoles et qu’on n’y parlera jamais aux enfants des grands principes qui doivent les guider dans la vie. C’est l’enseignement confessionnel seulement qu’il s’agit de renvoyer à l’Église, l’enseignement des dogmes et croyances spéciales qui distinguent une religion de l’autre. Quant à ce fonds commun de religion universelle qui s’impose à tous et qu’élargit d’âge en âge le progrès de la conscience humaine, il ne saurait être bien certainement rayé du programme de nos écoles. Elles pécheraient par la base, si la conscience des enfants n’y était pas l’objet de la même sollicitude que leur intelligence et leur raison. »

Non ! Jean Macé, ni ses amis, n’ont jamais voulu découronner la vie humaine, ni fermer à l’esprit et à l’âme les hautes régions.

Nous avions réalisé l’éducation civile ; nous n’avions pas encore intégralement l’éducation civique. Il faut que l’enfant se prépare à servir la patrie, au besoin, autrement que par les travaux de la paix. La Ligue de l’Enseignement,