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AVIS AU LECTEUR

formes, au progrès de l’instruction, contribuait, de la manière la plus efficace, à imprimer aux esprits l’impulsion qui devait aboutir à la législation actuelle de l’enseignement primaire. Personne n’a rendu à Jean Macé une plus éclatante justice que l’habile, le courageux, le persévérant ministre à qui nous devons cette législation.

L’instruction obligatoire, gratuite et laïque est aujourd’hui réalisée. La Ligue de l’Enseignement avait demandé d’abord l’obligation et la gratuité, ces deux principes inséparables. On l’avait combattue au nom d’une prétendue liberté, la liberté d’empêcher les enfants d’apprendre. La Ligue avait ensuite ajouté la laïcité. On l’a combattue au nom de la religion ; on l’a accusée de vouloir introniser l’athéisme dans l’enseignement !

Laissons répondre Jean Macé : nul n’a jamais douté de sa parole.

« Laïcité, c’est neutralité qu’il fallait dire, à savoir : que les écoles seront placées en dehors de tout rite particulier, de toute doctrine confessionnelle. C’est là ce qu’ont entendu les signataires de la pièce envoyée par le Cercle parisien