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et la ligue de l’enseignement

gnale la douleur des droites devant la marche du parti républicain à son triomphe légal, et l’alliance des bonapartistes et des monarchistes pour rétablir le trône de M. de Chambord.

La septième et dernière brochure de la série est intitulée Jacques Bonhomme à ses députés. — La France à Jacques Bonhomme. C’était en 1873. Il était fortement question à l’Assemblée du remaniement de la loi électorale ; on ne parlait de rien moins que d’exiger de tout électeur trois années de domicile dans sa commune. On supprimait ainsi un nombre considérable d’électeurs. Jacques Bonhomme engage ses députés à renoncer à ce projet qui, d’ailleurs, ne leur servirait de rien ; s’ils veulent à toute force faire une loi électorale, il leur donne le conseil de s’occuper des élus et d’aviser au moyen de les astreindre à l’exécution de leurs promesses de candidats. Quoi qu’ils fassent, Jacques Bonhomme est le maître ; il le sait et, le jour venu, le fera bien voir. Jacques parle haut, comme on voit, mais n’a-t-il pas lui aussi des vérités à entendre ? La France les lui dit dans un bon et paternel langage. S’il a aujourd’hui à se plaindre, à qui la faute tout d’abord, sinon à lui qui, dans la nuit du 2 décembre et les jours suivants, a laissé une bande de brigands, de parjures, bâillonner la France, emprisonner, exiler, fusiller les défenseurs du droit ? les criminels, il les a amnistiés ensuite, prenant ainsi sa part de responsabilité dans les crimes commis, dans les hontes à