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Jean Macé publia ensuite la Vérité du suffrage universel. — Avant, pendant et après — où il se préoccupe de trouver un système qui assure une représentation aux minorités et ne permette pas aux élus d’oublier les promesses des candidats.

Avec les Députés dans l’embarras, revient la question de l’influence de l’Église dans le gouvernement. Quatorze députés de la droite ayant protesté, en déclarant ne relever que de leur conscience, contre un mandement de l’évêque de Versailles qui blâmait vivement la conduite de l’Assemblée, trop peu cléricale encore à son gré, un abbé d’Alzon, grand vicaire à Nîmes, avait écrit à l’Univers que le premier juge de la conscience des quatorze députés, s’ils étaient catholiques, était leur confesseur, et par suite, s’ils se confessaient à Versailles, l’évêque de Versailles. Jean Macé raille l’embarras de ces malheureux députés vertement rappelés à l’ordre. S’ils ont vraiment la foi, quel supplice doit être le leur, à chaque instant de la vie parlementaire, obligés qu’ils sont ainsi de prendre sur toute chose l’avis de leur confesseur. Ceci n’est que plaisant ; mais la conséquence, si par hasard l’Assemblée était entièrement composée de croyants, le serait un peu moins. Derrière les députés et les confesseurs, l’évêque de Versailles serait plus qu’un roi. C’est bien à cette omnipotence aussi que prétend l’Église.

Le mal sans remède. — La Sainte Alliance, sont deux chapitres de la sixième brochure, où Jean Macé si-