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jean macé

gissaient les circonstances de nature à permettre l’effort.

L’apôtre se montra tout entier.

On pense bien qu’il tint à honneur de jouer aussi son rôle dans le grand mouvement provoqué par le cercle parisien en faveur du principe de l’obligation de l’instruction. L’écrivain reprit sa plume. Jean Macé était acquis depuis longtemps à la réforme. En 1870, dans son bulletin du 15 février, il avait bien déconseillé un mouvement en ce sens, dont le cercle havrais avait décidé de prendre l’initiative. Mais il craignait alors que le principe de l’obligation ne rencontrât dans les cercles mêmes des adversaires nombreux, qu’une division s’ensuivit au sein de la Ligue naissante, qu’au surplus le gouvernement, jaloux à l’excès, ne considérât une telle propagande comme essentiellement politique et pour y mettre un terme ne supprimât du même coup et la propagande et les cercles de la Ligue. Le même sentiment de prudence l’engagea à se tenir à l’écart, en tant que représentant de l’idée de la Ligue, de l’organisation du pétitionnement du cercle parisien qui fut ainsi l’œuvre propre d’un cercle agissant


    les mystagogues mitrés et crossés — pas assez crossés — qu’on voit avec stupeur, à certains jours de l’année, figurer en public, ridicule débris du passé, avec un marteau d’argent et un bonnet assyrien ; et qui aujourd’hui, dans chaque diocèse, sous prétexte de religion, se mettent en révolte contre la nation qui les paye et le gouvernement qui les a nommés. — Paul Claudel.