Page:Dessoye - Jean Macé et la fondation de la Ligue de l'enseignement, 1883.djvu/144

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
122
jean macé

Macé qu’étaient partis tous les appels ; c’est là que se réunissaient pour être ensuite renvoyés à tous par le bulletin de la Ligue les échos de toutes les propagandes. Chassé d’Alsace par la conquête, Jean Macé dut songer à transporter ailleurs ce point de ralliement moral. Où le pouvait-il mieux faire qu’à Paris ? Le cercle parisien était admirablement placé pour succéder dans cette partie de sa tâche au fondateur de la Ligue. Jean Macé se déchargea donc sur lui du « soin de centraliser et de publier dans son bulletin les renseignements relatifs à toutes les œuvres locales et à l’ensemble du mouvement général. Les autres cercles, écrivait-il le 15 novembre 1871, comprendront certainement l’importance, je dirai volontiers la nécessité de cette centralisation, qui laisse leur autonomie aussi entière que quand elle se faisait à Beblenheim. Maîtres absolus de leur programme, et, ce qui est capital, de leur budget, ils continuent d’échapper forcément à toute direction imposée, et d’ailleurs l’universalité du droit d’initiative, dont chacun peut user à son tour vis-à-vis les autres, s’opposera toujours à ce qu’on en puisse faire abus au point central. — Quant à moi, ajoutait-il, toute mon action personnelle va se concentrer désormais dans la prédication orale, et les voyages entrepris pour aller provoquer sur place la formation de nouveaux cercles par toute la France ».

Ce n’était là, de l’œuvre de propagande générale de la Ligue, la partie ni la moins fatigante, ni la