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et la ligue de l’enseignement

bien des points, peuvent et doivent se tendre la main.

Outre ce premier appel, la Ligue met en circulation des feuilles spéciales sur lesquelles les femmes sont invitées à inscrire leur adhésion. Nous n’avons pas voulu oublier que la femme doit être appelée, elle aussi, à dire son mot sur ce grave et impérieux problème de l’éducation de l’enfant. Son influence éclairée, son dévouement actif nous seront de puissants auxiliaires pour le succès de la plus généreuse des causes.

Un dernier mot : désireuse d’associer à son entreprise tous les signataires, la Ligue demande à chacun d’eux d’appuyer son adhésion par le versement d’un sou. Le produit de cette cotisation servira, d’une part à solder les frais généraux du pétitionnement ; de l’autre, à encourager la création de bibliothèques populaires, de cours d’adultes, de centres d’enseignement, dans les milieux qui en sont encore privés. Nous comptons assez sur l’empressement et sur le dévouement publics pour espérer que cette cotisation universelle, que ce mouvement national DU SOU contre l’ignorance ne sera pas sans fruit.

En conséquence, Monsieur et cher concitoyen, le cercle parisien de la Ligue de l’Enseignement a l’honneur de vous envoyer des listes de pétition, et vous prie de vouloir bien recueillir autant de signatures que possible. Quand toutes ces feuilles au-