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et la ligue de l’enseignement

de la France, des centres, des groupes, des comités qui surveilleront et faciliteront l’exécution de la loi, dès que l’obligation sera connue.

L’expérience, celle de ces derniers temps surtout, a prouvé l’insuffisance de l’action administrative. Dans une réforme aussi importante que celle de l’enseignement populaire, l’initiative privée aura un grand rôle. C’est à elle qu’incombera la mission de faire pénétrer dans les mœurs ce qui sera écrit dans la loi.

Mais à chaque jour sa tâche. L’œuvre actuelle, c’est l’impulsion à donner, c’est la mise en branle, c’est la pétition.

D’après nos calculs, les frais peuvent atteindre dix mille francs. C’est peu pour un pays ; c’est trop pour un seul groupe.

Et puis il nous semble qu’une pareille entreprise doit être le résultat de communs efforts.

Sans doute la pétition remboursera, et au delà, ses dépenses, mais il nous faut dès à présent la somme nécessaire pour entrer en campagne.

Nous faisons donc appel à tous les hommes de bon vouloir. Nous leur demandons de souscrire, de faire souscrire pour ce premier fond, et de nous répondre.

Nous publierons dans un bulletin spécial envoyé à chaque correspondant la liste des donateurs. Nous rendrons compte des sommes reçues et de leur emploi.

Nous espérons qu’en quelques jours, la somme