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et la ligue de l’enseignement

allocations de 20 et de 52 fr., on avait déterminé la création de bibliothèques populaires à Verrières, dans la Vienne, et à Campigny, dans l’Eure.

Au mois de juin suivant, paraissait le premier bulletin du cercle. Il commençait par cette déclaration :

« Un groupe de la Ligue de l’Enseignement s’est organisé à Paris, dans le but de propager l’instruction dans les départements. Ce groupe s’impose la mission exclusive de travailler au développement de l’instruction générale en France et s’interdit toute participation aux questions politiques et religieuses. »

Puis venait la liste des membres au 10 juin — 234, — parmi lesquels trois députés, MM. Guéroult, rédacteur en chef de l’Opinion nationale, Glais-Bizoin, et Havin, directeur du Siècle, et un sénateur, M. Sainte-Beuve. Les sommes souscrites comme cotisations annuelles formaient un total de 4 037 fr. ; 732 fr. avaient été versés. L’emploi des fonds terminait le bulletin : en outre des allocations rapportées plus haut, 100 fr. avaient été envoyés à Vauchassis (Aube) pour coopérer a la fondation d’un orphelinat école normale de filles dans le canton d’Estissac.

Les débuts étaient modestes ; mais on y reconnaissait plus d’action que de parole ; la nature de Vauchez se manifestait ainsi, demandant le succès à des actes, à des formules courtes et précises, laissant à