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Mais si Martini avait un burin remarquable et rendait avec bonheur les belles compositions de Moreau, il avait en revanche bien peu d’invention et de facilité comme dessinateur. Ses compositions sont lourdes, ses personnages sans expression et les teintes d’aquarelle, dont il les gratifie souvent, n’ont aucun sentiment coloriste. Il a dessiné en grande partie les illustrations des différents ouvrages de d’Ussieux, le Décamér on français {n72), les Nouvelles françaises <(m^-l^) et exécuté les dessins de VArt d aimer de Bernard (1775). Il avait entrepris de donner une édition de luxe d’un grand auteur de son pays, Métastase. Il ouvrit donc une souscription pour imprimer et orner ses OEiwres complètes (1780-82). Les dessins en furent commencés en 1773, et il eut la bonne idée d’en demander quelques-uns à Moreau, à Cochin et à Gipriani. Malheureusement le plus grand nombre est de lui. Il a gravé lui-même tout ce qu’il avait dessiné pour cet ouvrage. Martini avait reproduit au trait, à la plume, les différentes compositions du Régent pour Daphnis et Chloé. Il grava ses dessins en 1788 et les fit tirer au bistre pour en orner les éditions du roman de Longus. On a encore de lui un grand nombre de pièces d’après les dessins de Moreau, auquel il semble visiblement avoir plu comme graveur, pour les OEuvres de Rousseau, de Marmontel, dlmbert et pour les Figures de l’Histoire de France^ etc. Il fit de fréquents voyages en Angleterre où les éditeurs lui commandaient des planches comme celle