Propriété. | Population. | Moyenne par tête. | |
Montréal, | $ 14,000,000 | 50,000 | $ 280 |
Portland, | 8,000,000 | 20,000 | 400 |
Brooklyn, | 48,000,000 | 96,000 | 500 |
Cincinnati, | 72,000,000 | 142,000 | 507 |
Baltimore, | 95,000,000 | 165,000 | 576 |
New-York, | 320,000,000 | 500,000 | 640 |
Philadelphie, | 260,000,000 | 400,000 | 650 |
Providence, | 32,000,000 | 43,000 | 730 |
Environs de Boston, | 86,000,000 | 120,000 | 750 |
Boston, | 180,000,000 | 150,000 | 1200 |
Brookline, une des petites villes qui avoisinent Boston, | 5,400,000 | 2,400 | 2250 |
Vous voyez, Messieurs, combien est énorme la richesse générale dans Boston et ses environs. Boston est, relativement, de près de 100 pour 100 plus riche que New-York.
Cette différence est due surtout à l’immense réseau de chemins de fer dont Boston est aujourd’hui le foyer. Ce sont les mille lieues de chemins de fer auxquels on l’a mariée, suivant l’expression d’un journal Américain, qui ont fait augmenter, depuis dix ans, la population et surtout la richesse locale dans une proportion beaucoup plus rapide qu’auparavant.
Il y a dix ans, 150 milles de chemins de fer seulement rayonnaient autour de Boston ; et antérieurement à 1840 la propriété y augmentait en valeur dans une proportion considérable sans doute, mais bien éloignée cependant de l’augmentation actuelle.
Ainsi de 1820 à 1830, la valeur de la propriété mobilière et immobilière était montée de $74,000,000 à $82,000,000 : de 1830 à 1840, elle était montée de $82,000,000 à $94,000,000 : c’est-à-dire, huit millions pour la première, et douze millions pour la seconde période de dix années qui ont immédiatement précédé celle qui commence l’ère des chemins de fer.
Aujourd’hui que Boston est devenu, comme je viens de le dire, le foyer de plus de mille lieues de chemins de fer ; aujourd’hui que 240 trains de passagers ou de fret y entrent ou en sortent régulièrement chaque jour, portant plus de 10,000