SECONDE LECTURE.
Messieurs de l’Institut,
Dans un premier entretien, je m’étais renfermé dans des considérations générales sur le droit naturel ; les effets de la civilisation moderne ; l’essence du gouvernement responsable. J’avais indiqué ses résultats réels ; j’avais prouvé que les hommes les plus éminents de l’Angleterre l’envisageaient comme une duperie, une absurdité dans la pratique, une impudente farce administrative ! J’avais mis en regard les vues larges et libérales des principaux hommes d’état de l’Angleterre relativement à l’émancipation du pays, et les conceptions étroites et bornées des ministres coloniaux sur leurs propres attributions, l’étendue de leurs pouvoirs, leurs devoirs généraux, nos droits collectifs et individuels, notre état d’infériorité relative, nos désirs nos besoins, notre avenir. Enfin i’avais combattu les hommes du statu-quo, les partisans de l’immobilité intellectuelle et sociale, et j’avais indiqué les tendances réactionnaires de ce parti qui s’est déclaré content et satisfait du moment que ses principaux meneurs sont arrivés au pouvoir, et pour qui cet évènement répond de soi à tous les besoins du pays.
J’avais cru devoir m’étendre sur ces différents sujets parce