Notre dette publique n’est donc onéreuse que parce qu’il nous faut en payer l’intérêt au moyen de taxes générales.
Eh bien, je mets en fait que l’annexion donnera une telle extension au commerce de transit qui se fait aujourd’hui sur nos canaux, qu’ils produiront de suite un revenu suffisant pour balancer les intérêts que nous payons sur la dette publique.
Les journaux ministériels ne peuvent pas me faire une mauvaise chicane sur cet avancé, car pourquoi le ministère offre-t-il la libre navigation du St. Laurent, sinon pour augmenter le revenu de nos canaux, seul moyen de décharger le budget de la dette publique ? De plus, comment a-t-on pu réussir à contracter en Angleterre le dernier emprunt de £500,000, sinon en démontrant qu’une fois le St. Laurent ouvert au commerce Américain, les canaux produiraient de suite un revenu suffisant pour faire face aux intérêts de la dette publique et aux remboursements sur le capital ?
Ainsi, nul doute là-dessus, l’annexion étant nécessairement suivie de l’abolition de toute restriction sur la navigation du St. Laurent, nos canaux cesseront d’être à peu près improductifs, et le budget sera déchargé du fardeau de la detre.
Une fois cet item couvert, il ne sera pas difficile de pourvoir au reste.
Les dépenses totales du gouvernement de la province se sont montées en
1848 |
à $1,900,000 |
1849 |
1,800,000 |
1850 |
3,080,000 |
Les dépenses propres du gouvernement à part celles relatives à la dette publique sont
Canada. | État de N.Y. | ||
1848 | $1,156,000 | ...... | $ 800,000 |
1849 | $1,080,000 | ...... | $ 880,000 |
1850 | $1,340,000 | ...... | $ 840,000 |
$3,576,000 | $2,520,000 | ||
Moyenne en 3 ans | $1,192,000 | $840,000 |
Ainsi, quoique la population de l’état de New-York soit double de celle, du Canada, l’administration y est moins coûteuse de $350,000 annuellement.
On a voulu expliquer et justifier cette différence[1] en
- ↑ Lord Elgin, dans une dépêche au secrétaire des Colonies : M. Hincks, dans un discours en Chambre.