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duits de l’agriculture, sans offrir en même temps de l’étendre aux produits manufacturés ; car alors seulement il y aurait compensation, et alors seulement nous pourrions prétendre avec raison que les avantages seraient réciproques ; que l’offre serait en proportion de la demande.

Si le gouvernement Américain eût consenti à la proposition qui lui a été faite par le ministère, voilà, en chiffres, quel aurait été son résultat, pour l’année 1850.


1°. Le gouvernement Canadien aurait reçu sur nos importations de produits manufacturés Américains 
$900,0000
2°. Par les péages exigés des vaisseaux Américains pour l’usage de nos canaux (probablement) 
400,000
3°. Le producteur Canadien aurait épargné sur nos exportations de bois et de céréales 
850,000

Total des bénéfices du Canada $2,150,000
Le gouvernement des États-Unis aurait perçu sur nos exportations de produits manufacturés
$80,000
Le producteur Américain aurait épargné sur nos importations de grains des États-Unis 
$70,000
Total des bénéfices des États-Unis $150,000

Balance en faveur du Canada $2,000,000


Eh bien, Messieurs, est-il si étonnant que nous n’ayons pas seulement été écoutés ? cette habile négociation a-t-elle du donner aux Américaine une très haute opinion de notre pays ? Devons-nous nous féliciter d’être représentés à l’étranger par des hommes de cette taille ?

Tout cela n’est-il pas précisément de la même force que l’offre de CENT LOUIS faite par les mêmes hommes, il y a deux ans, à ceux qui dénonceraient LES INCENDIAIRES DU PALAIS LÉGISLATIF.

Ce que j’ai dit est donc vrai : c’est une aumône que nous sommes allés demander au gouvernement Américain : et cela sans y avoir d’autre titre que les diatribes sans fin dont l’en-