du gouvernement fédéral, use somme moindre que celle qu’il perçoit sur les exportations du Canada !
C’est-à-dire que nous payons à l’intérieur, parce que nous sommes colons Anglais, le double de ce que nous paierions si nous étions citoyens Américains, et qu’à l’extérieur nous payons au gouvernement Américain des sommes considérables parce que nous n’avons pas voulu être des citoyens Américains.
Partout ailleurs on aime mieux payer davantage et être libre : en Canada on préfère payer davantage et ne pas l’être.
La valeur de nos exportations aux États-Unis en 1849, d’après les renseignements donnés par les employés du département des douanes, aux États-Unis, est porté à une somme de |
$3,439,000 | |
Mais ces renseignements sont peu complets et ne donnent guères que les trois quarts de la valeur réelle de nos exportations aux États-Unis. Ainsi on peut ajouter à cette somme 20 pour 100 |
$ 686,000 | |
Total |
$4,116,000 |
Sur cette valeur, le gouvernement fédéral a prélevé 20 pour 100 ou $823,000, qui, avec l’annexion, seraient restées au producteur Canadien.
Ainsi en ajoutant à ces |
$ 823,000 |
la somme que nous avons payée à notre gouvernement pour nos importations des États-Unis |
$ 780,000 |
Nous aurons une somme totale de |
$1,603,000 |
que l’annexion eût épargné au pays |
Pour 1850, comme nos exportations aux États-Unis ont excédé de près de $2,000,000 celles de 1849, l’épargne totale, avec l’annexion aurait été de près de $2,000,000
Eh bien, Messieurs, le bonheur d’appartenir à un autre peuple ; le bonheur de n’exécuter nos volontés que si on veut bien nous le permettre ; l’honneur d’être les sujets d’une femme valent-ils cette somme.
Le gouvernement responsable vaut-il plus d’un million et demi chaque année ?
Avec la moitié de cette somme, si nous étions indépendants, nous ferions face à toutes les dépenses propres de notre gou-