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J’offre de retracter tout ce que V. G., me montrera, ou plutôt, car on ne l’attend pas d’elle, me fera montrer être faux en fait ou en raison dans mon dernier pamphlet, comme j’offre de rétracter tout ce qui peut être blasphématoire ou erroné dans mon pamphlet de 1862 où V. G., a prétendu voir des blasphèmes et du venin qui n’y existent pas.

Mais en même temps, Mgr j’invite Votre Grandeur a rétracter ses fausses insinuations contre son supérieur hiérarchique, l’Archevêque. Elle lui a fait des reproches immérités, elle l’a fait insulter ici en pleine église Notre Dame ; elle l’a fait insulter dans sa propre cathédrale… Voilà ce que des prêtres présents ont dit partout. Ils me l’ont dit ; ils l’ont dit à des milliers d’autres, car plus de cent cinquante prêtres ont repartis de Montréal, profondément irrités contre ce qu’ils appelaient entre intimes le saint guet-à-pent des noces d’or ! V. G., a-t-elle jamais offert un mot d’excuse à l’Archevêque ? Non jamais ! Pourquoi ? Parcequ’il n’est pas dans sa nature, dans son caractère et surtout, dans sa tactique, d’avouer un tort ou une erreur. A-t-elle jamais offert un mot d’excuse au séminaire pour avoir laissé annoncer dans le Nouveau-Monde le honteux libelle de la Comédie-Infernale, que tous ses collègues sans exception condamnent et flétrissent ? Pas le moins du monde.

Doit-on croire que V. G. seule a raison et que tous les autres Évêques se trompent dans leur appréciation de ce livre honteux. Est ce par orgueil satanique qu’ils l’ont si énergiquement flétri ? Si non, V. G. est donc en honneur et en conscience tenue à une réparation. La donnera t-elle jamais ? Au contraire, elle a donné les ordres au calomniateur de ses collègues et de St. Sulpice et elle le tient affectueusement auprès de sa personne ! Ses intimes disent même qu’elle ne jure que par lui au point que d’autres en sont offusqués. Pourquoi ne le force-t-elle pas à une rétraction ? Parceque ce serait avouer qu’elle s’est-elle même trompée en favorisant l’inepte ouvrage. Où donc est l’orgueil Mgr ? C’est celui qui offre de se rétracter si on lui montre ses erreurs, ou chez celui qui, blâmé par tous ses collègues Évêques, refuse opiniâtrement une rétractation ? Ah ! Mgr V. G. avait un autre exemple à donner que celui là !

Mais V. G. ne vient-elle pas d’être nommément censurée par la congrégation de l’index, qui a formellement dit qu’Elle avait cru voir des erreurs là où il n’en existait pas ? Avoue t-elle qu’elle s’est trompée ? C’est la congrégation de l’index qui l’en informe. Offre telle une réparation à M. le grand vicaire Raymond ? Est-ce par un sentiment d’humilité qu’elle n’offre pas cette réparation qui lui est certainement due ? Elle l’a laissé calomnier dans son propre journal ! Pourquoi n’a-t-elle pas obligé celui-ci de faire une excuse à ce prêtre blanchi dans l’étude ? La justice ne l’exigeait-elle pas ? Conséquemment la conscience ?

Eh bien, le journal de V. G. a eu recours à tous les faux fuyants possibles pour ne pas donner cette réparation, et pas un mot de V. G. n’est venu le rappeler au sentiment de la décence !  !

Et cette dernière lettre de V. G. à l’Archevêque ne constituerait-elle pas aussi un petit fait d’orgueil ? Ses Supérieurs réclament énergiquement la cessation des luttes, scandaleuses que nous avons vues, et V. G. s’empresse de recommencer la guerre ! Elle n’écoute ni ses supérieurs ni ses collègues et parle de l’orgueil des autres. Elle blâme un grand vicaire auquel on donne raison à Rome, et elle ne lui fait par la moindre excuse quand on l’informe de Rome que c’est elle qui s’est trompée ! Ah Mgr Dieu même me préserve de l’humilité de V. G. Avec cette humilité, Mgr je dirai bien où l’on va si je voulais descendre au style de la circulaire.

Dans sa lettre du 4 Juin, dans le Nouveau-Monde, V. G. dit que je dénature les faits que je relate. Ces faits ont trait à la prétendue condamnation de l’Institut.

Si je pouvais une fois, Mgr me