la sottise. D’ailleurs vous vous êtes démenti vous-même ; vous vous êtes proclamé vous-même, à Corbeau, un homme méprisable : vous l’avez admis en ne niant pas ce qu’ont dit Messieurs Préfontaine et Tétro. Voulez-vous vous aussi m’envoyer une permission écrite, et je vous prouverai que vous avez dit, il n’y a pas encore six mois, que M. Papineau était parti par votre ordre.
Ce qui prouve que vous vous sentez écrasé, c’est que vous ne vous êtes attaqué qu’à moi personnellement. Vous admettez donc les autres preuves. Vous n’avez plus osé nier que vous eussiez dit à M. Papineau de laisser St.-Denis, vous en sentiez par instinct le ridicule ; mais vous vous êtes dit : « Il me reste peut-être une chance. Si ce petit individu, (j’admets en effet, en toute humilité, que je suis bien moins long que vous) ne peut pas prouver qu’il est venu à St.-Denis, la force de ses conclusions contre moi sera nécessairement diminuée : c’est le seul moyen que j’aie de surnager quelque temps, ainsi démentons-le, il en restera peut-être quelque chose. »
Et vous avez nié, et tout le monde a ri, parce que votre dénégation, par le fait seul qu’elle ne s’étend pas aux témoignages que j’ai publiés, équivaut à un aveu. Vous avez été enlacé dans un réseau de preuves indéniables, et vous croyez renverser le tout en donnant une sotte ruade à celui qui l’a ourdi ? En vérité, vous nous faites penser au loup qui mord sa chaine ou les barreaux de sa cage, ne pouvant atteindre les