dinaire, et surtout de l’arrivée d’aucun étranger. Cette précaution n’est jamais oubliée.
Eh bien, M. le Dr. Kimber, j’affirme sur l’honneur, que quand je suis arrivé à St.-Denis à neuf heures du soir environ, la sentinelle postée devant la maison du Docteur, qui était le quartier général, m’a arrêté et m’a demandé mon nom : je l’ai donné, et j’ai vu la sentinelle ouvrir la porte de la maison du Docteur. Il est impossible qu’elle n’ait pas fait son rapport, il est donc impossible que vous n’ayez pas su mon arrivée. Jos. Sicard corrobore cette déclaration, dans celle qu’il a assermentée. Vos expressions, « vu la part que je prenais aux affaires » se traduisent dans votre imagination par ces mots. « Vû que j’étais un des commandants. » Il n’y a jamais eu de commandant d’élu, répliquez-vous, je l’ai assuré sur mon honneur.
Eh bien vous l’avez troué, votre honneur ! Comment donc avez-vous pu croire que tout le monde prendrait pour argent comptant une aussi absurde assertion ? Est-il possible que quand vous organisiez une résistance armée, vous n’ayez pas songé à la principale chose, celle sans laquelle rien ne pouvait marcher, la création d’une autorité quelconque ? Votre assertion, à première vue, n’a pas le sens commun ! Les sauvages ont des chefs dans toutes leurs excursions de guerre ou de chasse, et vous, dans des circonstances aussi graves, vous auriez négligé ce point fondamental de toute combinaison !