vous dites : « même étant sollicité, M. Papineau ne devait pas partir. » Le fait seul de cette dernière objection fait croire que vous vous avouez, malgré vous, que l’autre est résolue. Quand à celle que vous faites aujourd’hui, il est péremptoirement prouvé par l’enchaînement des témoignages, que tant qu’on ne lui a fait envisager que sa sûreté personnelle, M. Papineau a refusé obstinément de partir, mais qu’il a cédé aux représentation basées sur l’intérêt de ses amis. La déclaration de M. Viger, que vous avez admise puisque vous n’avez pas osé nier ce qu’elle constate, prouve que le Dr. Nelson, voyant que M. Papineau ne voulait pas partir, finit par lui dire qu’il ne devait pas rester, parceque si on le trouvait à St.-Denis, le village serait mis à feu et à sang. Cette raison détermine M. Papineau. Vous savez cela aussi bien que nous, et vous l’accusez de lâcheté ! Oh ! vous êtes une noble race !
Maintenant que vous avez implicitement admis que M. Papineau n’avait fait que céder à des sollicitations ou à des ordres, je demanderai à ceux qui me blâment d’avoir relevé le gant, et d’avoir défendu M. Papineau, si aujourd’hui que mes adversaires sont réduits à dire qu’il devait rester malgré le Dr. Nelson après avoir criaillé qu’il était parti malgré le Dr., sa position n’est pas meilleure aux yeux du pays qu’elle ne l’était avant que j’eusse donné des preuves si fortes que vous ne les avez pas osé attaquer, à l’exception de celle que j’ai donnée moi-même. Or, si j’étais à St.-Denis,