gleterre était de ne rien acheter d’elle. Le Dr. Nelson, qui était dans la foule, entendant cela, se hissa sur l’estrade en grimpant sur les épaules de ses voisins et dit à l’assemblée : « Moi, je diffère d’opinion d’avec M. Papineau : je dis que le temps est venu : je vous conseille de mettre de côté tous vos plats et toutes vos cuillers d’étain, afin de les fondre et d’en faire des balles. » Une voix lui cria de la foule : « Les balles d’étain, ça ne pèse pas assez. » Vingt personnes m’ont offert depuis un mois, d’attester ce que je viens de dire.
M. Papineau a, sous un nom emprunté, accusé le Dr. Nelson d’être le partisan de l’Union.
M. Papineau n’a jamais emprunté le nom de personne et n’a jamais eu comme son noble agresseur, de comité de collaboration pour rédiger ses écrits. D’ailleurs, vous savez le contraire de ce que vous dites, puisque le Dr. Nelson s’est fait donner le nom de l’auteur de la correspondance. Ce n’est pas une assertion gratuite que vous avez faite, c’est une fabrication. Mais voici mieux encore :
Dans sa visite au comté de Richelieu, le Dr. fut informé que les amis de M. Papineau l’appelaient le défenseur des ministres.
D’abord le fait était vrai, et il est assez drôle de le voir se fâcher d’une pareille assertion : est-ce donc qu’il avait honte de défendre les ministres ? ma foi, s’il continue nous ne pourrons bientôt plus l’appeler le Dr. Nelson, mais le général Nelson. Ensuite puisque c’étaient les amis de M. Papineau qui le disaient, c’était