L’axiome qui me sert d’épigraphe ne souffre pas d’exception. Il est vrai partout et toujours. Aussi ai-je lu avec la plus complète indifférence l’incroyable avalanche d’injures contenues dans l’article éditorial de la Minerve du 12. Cet article prouve véritablement que la fureur chez mes adversaires est arrivée à son paroxisme et n’a pu sortir que de la tête d’un homme auquel la colère a fait perdre la raison. D’abord il est certain que tout mal écrit qu’il est, il dépasse de beaucoup les brillantes facultés intellectuelles de M. le propriétaire de la Minerve, qui, malheureusement pour lui, paraît avoir pris soin de laisser percer ses formidables oreilles dans sa poétique description du char « Richelieu » que je conseille aux professeurs de rhétorique de donner à leurs élèves comme un modèle de style descriptif. (Article au bas de la 4me colonne du même No.) On y reconnaît avec certitude, par exemple, le style furibond, cassé et pédantesque de l’homme qui ne s’est fâché à ce degré contre moi, que