de tout le mal n’est pas un canadien, et c’est beaucoup : ce n’est pas de nos rangs que nous avons eu le chagrin de voir sortir un délateur : celui qui, vu ses révélations d’aujourd’hui, n’a été autrefois qu’un espion parmi nous, n’a pas de sang français dans les veines ; mais malheureusement cet homme a trouvé des canadiens, qui ont, autant qu’il était en eux, donné du poids à ses calomnies, non pas par des affirmations, il est vrai, mais par des admissions tacites. Un homme qui s’est fait par son travail et son activité une belle position dans le barreau et dans la société, M. Georges Cartier, a été se trainer à la suite du Dr. Nelson pour calomnier M. Papineau, chose qu’il pouvait bien éviter tout en se défendant personnellement, ce dont il avait le droit : a été solliciter des déclarations de dix ou douze individus, dans le but de faire croire que M. Papineau n’avait pas agi honorablement : et chose à peine croyable, M. Cartier, qui est avocat, et qui, comme tel, doit savoir ce qui constitue une preuve ou non, a présenté au public des négations comme devant avoir l’autorité de témoignages affirmatifs : il a prétendu prouver que M. Papineau n’avait pas reçu d’injonction de s’éloigner, par le témoignage de gens qui ont dit qu’ils n’avaient assisté à aucune conversation entre M. Nelson et M. Papineau : et pourtant il savait parfaitement que par ce moyen il ne prouvait pas du tout qu’il n’y eût pas eu de conversation entre les deux hommes, mais qu’il ne faisait que constater l’absence de
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