ce soit le Docteur lui-même qui soit mon meilleur témoin.
Maintenant il existe dans les lettres du Dr. Nelson une admission bien forte contre lui. Il dit, (ce que j’ai toujours ignoré, quoique pendant le séjour de M. Papineau à St.-Hyacinthe, après la bataille de St.-Denis, il ne lui soit rien arrivé et qu’il n’ait rien fait que par mon canal,) que M. Papineau lui a envoyé un émissaire porteur de cette demande écrite : « Que faites-vous ? Or, si M. Papineau n’était pas parti en vertu d’une convention faite avec le Dr. Nelson, si enfin il s’était sauvé comme un lâche, est-il possible de croire qu’il aurait osé écrire au Dr. Nelson ; demander, comme prenant part aux événements, des détails à celui qui aurait eu le droit de le mépriser ? Une telle démarche n’est pas dans la nature. Si M. Papineau s’est sauvé, il ne pouvait plus être considéré comme participant aux efforts de ses amis, il renonçait à toute responsabilité, et on doit convenir que comme ç’aurait été s’exposer à un reproche écrasant de la part du Dr. Nelson que de lui écrire une semblable demande après avoir agi lâchement, le fait seul qu’il l’a écrite, s’il est vrai, prouve qu’il agissait de concert avec le Dr. Nelson.
Si M. Papineau mérite aujourd’hui les reproches que lui a faits M. le Dr. Nelson, il les méritait également il y a neuf ans, il y a onze ans : il semble même que c’était au moment où M. Papineau l’abandonnait que M. le Dr. Nelson devait le plus ressentir une pareille conduite :