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Boucherville, 3 octobre 1848.

Monsieur,


Je dois à la vérité d’affirmer que M. le Dr. Wolfred Nelson m’a dit trois ou quatre jours après la bataille de St.-Charles, sur la demande que je lui fis où était M. Papineau, que M. Papineau n’était pas loin ; je lui dis : mais pourquoi est-il absent ? Il me répondit qu’il l’avait forcé de partir : qu’il lui avait dit qu’il n’était qu’un homme dans la bataille, et que comme il était la tête du parti, il fallait le conserver avant tout. Il ajouta que M. Papineau refusant de partir, il avait ajouté que comme c’était lui, M. Papineau qu’on cherchait, il devait s’en aller, afin que St.-Denis ne fût pas mis à feu et à sang. Voilà ses propres paroles.

Je dois ajouter que pendant mon exil aux Bermudes, et pendant mon séjour aux États-Unis, le Dr. Nelson a toujours soutenu que M. Papineau n’était parti de St.-Denis que d’après ses instances réitérées.

J’ai l’honneur d’être, M.
Votre etc.
B. Viger.

L. A. Dessaulles, écr.

Montréal.


St.-Césaire, 28 sept. 1848.

Monsieur,

Monsieur… m’ayant informé que vous étiez désireux d’avoir des informations