son ait vu M. Papineau et soit allé chez lui puisqu’il n’a pas quitté la maison de madame St.-Germain après avoir été reconnaître les troupes, que de la maison de Mme St.-Germain à celle du Dr. Nelson il n’y avait pas trois arpents. M. le Dr. Nelson pouvait donc aller à sa maison et n’être pas absent dix minutes. Ceux qui étaient dans la maison de Mme St.-Germain ont donc pu perdre le Dr. de vue pendant dix minutes et le croire dans l’étage inférieur ou dans les cours pendant le temps qu’il est allé à sa maison, et c’est bien évidemment ce qui est arrivé, puisqu’à divers instants, de neuf heures à neuf heures trois quarts qu’a commencé la bataille, M. le Dr. Nelson a été vu parlant à M. Papineau dans ou devant sa propre maison ; a été entendu, lui enjoignant ou le priant de s’éloigner.
Maintenant je prie les lecteurs de lire les témoignages suivants avec attention.
Province du Canada. District de Montréal. |
Je, Louis Antoine Dessaulles, demeurant |
au village de St.-Hyacinthe, après avoir été dûment assermenté sur les saints-Évangiles, affirme et certifie ce qui suit :
Le vingt deux novembre mil huit cent trente-sept, je fus chargé par quelques amis, à St.-Hyacinthe, d’un message pour le Dr. Wolfred Nelson, qui était alors à St.-Denis, occupé à faire ses préparatifs de défense contre un corps de troupes chargé d’opérer son arrestation et celle de quelques autres personnes :