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LETTRES DE FADETTE

atteignons des hauteurs où l’on respire mieux, où l’on comprend plus facilement ce qu’il est utile de comprendre, où nous renonçons humblement à pénétrer les secrets de Dieu.

Je me disais toutes ces choses, hier, devant un coucher de soleil si beau que le vent qui passait s’est arrêté pour contempler la beauté des choses touchées par les rayons de feu. Oui, si nous étions plus humbles, nous serions plus simples, et si nous étions plus simples, nous serions meilleurs. Au lieu de spéculer sur les mystères troublants de la vie, nous aiderions les autres à vivre et nous chercherions à faire de notre vie une chose complète et harmonieuse.

Il est tant d’heures où le surnaturel se dégage de nous, de la réalité autour de nous, de toutes les choses qui nous frôlent, que cette sensation de la présence Divine devrait nous rendre confiants et calmes entre les mains de Dieu comme le petit enfant dans les bras de sa mère.

Voilà que bientôt nous jouirons du printemps qui se prépare à rayonner, à chanter, à fleurir… tout le mystère qui transforme la terre ne nous inquiétera pas cependant, nous l’accepterons, ravis, et il nous suffira de nous sentir bien vivants dans la douceur de l’air et la beauté des choses, et c’est bien ainsi.

Ne nous tourmentons pas davantage des autres secrets de Dieu : Il ne nous a pas demandé de comprendre mais de L’aimer et de