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fiance en soi, dans les autres, dans la vie, et aller de l’avant, courageux et actifs, prêtant de notre énergie à ceux qui en manquent donnant, avec notre sourire, notre foi tranquille à ceux qui refusent de croire la vie bonne. S’ils pouvaient comprendre qu’il faut l’aimer pour qu’elle nous traite doucement !


XLIII

Les écoles d’Ontario


C’est dimanche, et je vous écris dans l’inquiétude de ce qui se passera demain à Ottawa. Lentement, logiquement, les événements se sont déroulés jusqu’à cette crise tragique, et des jeunes filles, des femmes souffriront pour une cause de laquelle nous nous sommes peut-être trop désintéressées, ici, endormies dans la sécurité que nous pensions acquise pour toujours.

Cette sécurité était faite en partie de notre impuissance à croire à tant de mesquinerie et d’injustice des gouvernants d’Ontario, qui, lâchement, veulent écraser les petits et les faibles, ou du moins, ceux qu’ils jugent tels. Tant pis pour eux, les gouvernants ! Ils y perdent notre estime et leur prestige et nous n’y perdrons rien, puisque nous ne céderons pas.

Les Français d’Ontario, conscients de leur droit, attachés à leur langue, les défendent contre tous et contre tout, dans une révolte que partage tout Canadien-français digne de ce nom.