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tincte de la présence immatérielle de tous les bienheureux qui regardent avec pitié les aveuglements et les misères de l’humanité.


XLVII

Soir d’élections


Tristement nous disons : Tout va mal dans le monde ! Tout va mal dans le pays ! Et nos âmes ont des tentations de découragement ; n’y cédons pas, et les tenant bien éveillées et bien attentives, permettons-leur d’apercevoir les lueurs divines qui percent l’obscurité : elles nous disent d’espérer, que Dieu veille, et que par ses voies, que nous comprenons si peu, Il accomplit ses desseins.

Jérusalem rendue aux chrétiens, n’est-ce pas Jésus lui-même venant apporter au monde, en ce Noël de 1917, le grand pardon et l’espoir d’un renouveau mondial, où les âmes purifiées et grandies dans l’épreuve marcheront vers l’harmonie intellectuelle et morale ?

Le monde entier est dans la désolation, dans la haine et la rage, les peuples se massacrent, et il semble entendu que l’honneur des nations interdise les concessions, le pardon et l’accord. Et c’est au milieu de ce bouleversement, quand la situation paraît inextricable, que Jésus enlève, des mains des Turcs sa Jérusalem, où il se donnait tout entier pour la délivrance de l’humanité,