Page:Dessaulles - Lettres de Fadette, deuxième série, 1915.djvu/128

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Vers dix heures, voilà les hommes qui reviennent chercher leur femme, mais le départ ne se fait pas à la première invitation, et pour leur faire prendre patience on les invite à « allumer ». Ils s’intéressent aux travaux, tâtent les étoffes et avisant une caisse en train d’être remplie, ils s’empressent de critiquer l’emballage.

Ah ! la question est prestement réglée ! « Ce n’est pas bien fait ? Faites-le, vous autres, c’est en effet bien plus votre affaire que la nôtre ! »

Et, séance tenante, il est décidé que les caisses seront assemblées et fermées par les bons maris qui font si bien les choses. Un verre de cidre pour finir, et par la porte ouverte, nous les voyons s’enfoncer dans la neige et la poudrerie, et leurs plaisanteries et leurs rires nous arrivent avec les rafales du vent qui augmente.

La bonne soirée ! La bonne soirée ! Parions que si nous faisions le tour de la province, beaucoup de villages nous réserveraient la même agréable surprise !


XLVIX

Noël


Et Noël est arrivé ! Le Noël joyeux des enfants qui illumine les sapins verts et les alourdi de jouets ; le Noël touchant, qui couche dans les crèches des églises, le doux