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vis-à-vis d’elle un devoir strict dont personne n’a le pouvoir de les dispenser.

Est-ce si pénible de garder son enfant, de faire d’elle sa compagne et son amie, de former sa conscience par des conseils et surtout par des exemples, de lui ouvrir les yeux sur les dangers de la vie frivole et sur l’impérieuse nécessité d’accepter tous ses devoirs de femme en se préparant à les remplir ?

Quand chaque mère sérieuse aura rempli consciencieusement, tendrement et jusqu’au bout son rôle de mère, la réforme de la société sera bien près d’être accomplie !


XXVIII

Attirance


Avez-vous remarqué que, lorsque nos amis sont dans la joie, célèbrent un événement heureux, nous nous tenons volontiers à l’écart après les avoir félicités : nous cran gnous de gêner, d’être de trop. Sont-ils malheureux au contraire, nous accourons, nous multiplions les témoignages de sympathie, sur un simple mot d’invitation, nous nous installerions chez eux : il semble que la peur d’être importuns ait complètement disparu, c’est comme s’il nous fallait notre part de leur douleur.

Il y a là, sans doute, de l’affection et une pitié bien naturelle pour ceux que nous aimons, mais il y a plus, je crois. Cette atti-