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sur le mariage et le divorce

ceux-ci n’auraient dû songer à l’excommunier qu’après s’être excommuniés eux-mêmes puisqu’ils avaient placé le sacrement là où il ne devait pas être. Les légistes n’ont fait que suivre le prêtre et il n’a pas assez d’injures à leur service !

Franchement je ne connais pas dans l’histoire des religions une plus amusante inadvertance que celle-là !

Encore une fois, cher Père Didon, où sont les naïfs ?

XVI


Voyons un peu maintenant la singulière contradiction entre les opinions des catholiques instruits du commencement du siècle et les définitions des théologiens. Liguori est du dernier siècle et, avec les théologiens du temps, il soutient l’opinion que les conjoints seuls sont ministres du sacrement. Néanmoins il n’affirme nullement la chose, selon l’habitude des théologiens qui se réservent si souvent une porte de derrière. Il dit seulement : C’est une opinion commune. Le cardinal Gousset, du commencement du siècle, dit que c’est là une opinion plus probable que celle des théologiens du XVIe siècle. Le P. Perrone et le P. Didon font un pas de plus, au moins dans l’expression, en disant que ce sont les conjoints seuls qui produisent par eux-mêmes le sacrement et en sont les seuls auteurs.

Voyons maintenant ce que disait en 1816 M. Trin-