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sur le mariage et le divorce

contradiction avec son décret Tametsi, c’est-à-dire qu’il y a manque de sincérité ou dans le décret ou dans les palliatifs. Et tout en maintenant haut et ferme ses définitions dans toutes ses déclarations de principes il lui a fallu plier devant les réprobations que suscitaient partout certaines conséquences forcées de la règle qu’elle posait.

Ces conséquences étaient que toutes les femmes Israélites et protestantes n’étaient que des concubines et que, par suite, tous les enfants Israélites et protestants n’étaient que des bâtards. Eh bien, cela s’affirme dans les journaux par les écervelés du catholicisme. Un journal clérical anglais du Canada a développé au long cette énormité et la démontrait catholiquement avec une incomparable rigueur de déduction. Il soutenait une monstruosité en droit social, mais elle découle clairement du système puisque l’Église ne reconnaît pas le mariage protestant ni le mariage Israélite.

Et voyez jusqu’où peut se fourvoyer un esprit faussé par la théologie ! C’était aux protestants que le rédacteur de ce journal adressait ses articles ! C’était pour les ramener à la vraie religion qu’il leur démontrait par A plus B que pas une femme protestante n’était une épouse légitime ! Toutes les épouses anglaises, allemandes, américaines, de simples concubines ! Pas une femme dans le protestantisme qui mérite le respect d’un catholique ! Combien a-t-il pu convertir de protestants par cette